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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 01:10


Définition
Ce sont des fonctions qui administrent, supervisent et contrôlent toutes les fonctions spécifiques (fonctions linguistiques, mnésiques, praxiques, visuospatiales, gnosiques et raisonnementales) et qui sont élaborées grâce à 4 phases :
- rôle du choix des données et de l’attention sélective
- stratégie, planification de l’action, inhibition des routines non adéquates (excès ou défaut d’inhibition).
- Déclenchement des procédures adéquates
- Fonction d’arrêt ou mise en route d’ajustements



Signes d’alerte
En classe ( après 6 ans ) :
- La persévération : au niveau de l’idée, du verbal, du gestuel ou du graphisme. Elle peut être spontanée (tripotage constant sans but et sans fin, gribouillage répétitif) ou provoquée (exercices d’algorithmes rythmiques, au niveau du sport : il fera toujours le geste à l’identique).
Ex : verbal : dire les jours de la semaine. Il va dire jeudi vendredi, jeudi mercredi, jeudi mercredi septembre, jeudi mercredi vendredi, jeudi septembre novembre, jeudi et c’est l’examinateur qui doit l’arrêter (n’a pas conscience de son erreur).
Graphisme : on lui demande un A et un V, il va démarrer AV puis AAAAA
- Les irruptions d’automatisme (non-inhibition)
Ex : compter à l’envers à partir de 12 : il démarre bien 12,11 puis repart 11,12, 13…
- Les réponses de type "n’importe quoi"
Ex : Donne-moi le cube vert et le jaune parmi cinq et lui donnera tout.
- Les diffluences et les coq-à-l’âne
Ex : raconte l’histoire du petit chaperon rouge : il la raconte en incluant des éléments d’autres histoires
- Le problème relationnel et comportemental
Ex : rit devant une situation triste et inversement (il est mal à propos). Absence d’empathie
- Anosognosie : n’a pas conscience de ses troubles.
Enfant pour qui "rien ne prend" ; ni la récompense, ni la menace.


A la maison :
Incapacité à démarrer une action : ne pas ouvrir un placard pour chercher un gâteau, ne pas mettre ses chaussures qui sont posées à côté de lui, joue seul (pas d’initiative pour aller chercher un jeu), n’a pas de copains.



Vers qui se tourner ?
Les parents
Médecin de famille, service de Santé Scolaire.
Le neuropsychologue pour un bilan complet.



Ce qu’il faut faire
- L’aider à démarrer toute activité (incapacité à s’organiser et à planifier une activité pour en trouver le bon démarrage)
- Utilisation d’un code qui ne l’humilie pas lorsqu’il subit son impulsivité (claquement de doigt, signe de la main pour le ramener dans l’activité en cours)
– Le canaliser : pas de distracteurs (autres codes pour éviter les répétitions gestuelles ou orales)
– L’habituer à travailler en groupe
– Ouvrir la discussion avec les parents
– En parler avec les collègues
– - Informer le R.A.S.E.D



Ce qu’il ne faut pas faire en classe et à la maison
- Se montrer trop exigeant
- Attendre un changement de comportement rapide



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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 01:05


Définition
Le trouble du déficit attentionnel avec ou sans hyperactivité est une maladie neurologique, dont le diagnostic est particulièrement difficile (bilan neurologique, bilan psychologique, bilan psychiatrique).
Hyperactivité motrice : enfant qui bouge en permanence. C’est une manifestation non spécifique présente dans de nombreux troubles.
Déficit de l’attention : enfant très peu attentif, distractible. Impulsivité toujours présente. Non contrôle de soi.
Déficit de l’attention et impulsivité et/ou hyperactivité motrice doivent être observables depuis plus de 6 mois, et présents dès la petite enfance (avant les 7 ans de l’enfant).



Signaux d’alerte
- Distractibilité importante
- Enfant inattentif : enfant "dans la lune", qui regarde par la fenêtre, qui s’échappe dans ses pensées, très souvent, qui n’entend que quand on le rappelle sur terre plusieurs fois
- Enfant qui mémorise des notions, mêmes complexes, mais qui ne peut pas prioriser ce qu’il doit mémoriser
- Tous les apprentissages sont difficiles
- Devoirs mal faits ou non faits
- Enfant qui n’apprend pas de ses erreurs
- Enfant qui oublie une part des consignes, ou oublie les consignes en cours d’exercice
- Enfant impulsif, qui se bat facilement, qui coupe la parole, qui ne respecte pas les règles de base, mais qui est profondément et sincèrement désolé de ses débordements. Grossièretés, agressivité
- Enfant qui est incapable de rester en place ou de maîtriser son agitation motrice, quelles que soient les circonstances
- Il travaille bien quand le maître reste à côté. (Voir "trouble des fonctions exécutives")
- Enfant qui a des capacités physiques bonnes surtout en sport individuel mais ne sait pas forcément faire attention aux autres surtout dans les sports collectifs



Vers qui se tourner ?


Psychologue scolaire, service de Santé Scolaire.
Le neuropsychologue pour un bilan complet.



Ce qu’il faut faire


- Décomposer la consigne (pas seulement la répéter) en plusieurs tâches simples
- Faire reformuler la consigne par l’enfant
- Limiter la durée des tâches
- Installation près du maître, loin de la fenêtre, avec un voisin calme, en supprimant les éléments de distraction
- Introduire un code discret de rappel à la tâche en cas de distraction
- Dans le cadre d’un contrat, autoriser et préciser les moments pendant lesquels l’enfant peut bouger dans la classe
- Mettre en place une fiche d’auto-évaluation du comportement
- Féliciter quand c’est bien



Ce qu’il ne faut pas faire


Se culpabiliser, culpabiliser la famille, culpabiliser l’enfant : incapacité neurologique à se maîtriser et non manque de volonté.




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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 00:57


Définition


La mémoire est déterminante dans les processus d’apprentissage. La mémoire est conditionnée par des données biologiques et psychologiques.
On distingue 3 types de mémoire : mémoire à court terme, mémoire de travail, mémoire à long terme.
Un trouble de la mémoire peut concerner les fonctions suivantes : intégration des données, rétention des données, restitution des données (capacité à retrouver une information en mémoire, capacité à garder cette information en mémoire et à l’utiliser activement tout en travaillant sur un thème donné).



Signes d’alerte


A l’école
- Repérage d’un oubli quasi immédiat et fréquent de la consigne de travail
- Difficulté fréquente à se rappeler un élément d’une série
- Difficulté anormale à mettre en oeuvre un "rituel"


En liaison école et famille : méconnaissance d’une leçon apprise la veille.


Dans la famille :

fréquents oublis d’éléments de la vie quotidienne (ex : une liste simple de
courses à proximité ou bien l’enfant se rappelle que quelqu’un a appelé au téléphone mais est dans l’incapacité de se rappeler qui et pourquoi bien qu’il s’agisse d’une personne proche, d’un membre de la famille).
Deux tests utilisés lors de la visite médicale obligatoire des élèves de six ans (mémoire à court terme) :
- Difficulté à répéter une série aléatoire de deux à quatre chiffres (ex : (2,7) ; (5,9,1,8).
La norme est la répétition d’une série de trois chiffres en MS
La norme est la répétition d’une série de quatre chiffres en GS
La norme est la répétition d’une série de cinq chiffres en CP
La norme est la répétition d’une série de cinq à sept chiffres pour les adultes
- Difficulté à retrouver un modèle donné (lettre, symbole) dans une série constituée d’environ une vingtaine d’éléments.

Précautions méthodologiques :


Attention : le repérage d’une difficulté peut renvoyer à plusieurs troubles qui seront précisés par un professionnel (trouble de la mémoire, mais aussi trouble de l’attention, etc.), donc ne pas se risquer à "faire un diagnostic".
Attention encore : toujours cumuler plusieurs observations avant d’alerter et confronter les observations de classe avec celles de la famille.



Vers qui se tourner ?

- les parents
- Médecin de famille
- Service de Santé Scolaire qui relaiera vers les infirmières ou les médecins
scolaires
- R.A.S.E.D.
- Le neuropsychologue pour un bilan complet.



Ce qu’il faut faire en classe et à la maison


- S’assurer que l’enfant bénéficie d’une hygiène de vie correcte (alimentation, sommeil)
- Donner des aides méthodologiques : reformulation systématique de consigne à l’oral et écriture de la consigne au tableau
- Concrétiser le temps qui passe par des outils ou des repères partagés
- Utiliser des repères fixes, stables répétitifs, choisis avec l’enfant en fonction de ses intérêts, exemple utilisation d’une clochette pour marquer la fin du temps d’accueil en maternelle
- Créer des "référents" individuels ou collectifs : écrit, dessin ou pictogramme, etc.
- Recettes mnémotechniques : exemple se souvenir de "mais ou et donc or ni car ?"
- Réactivation des connaissances acquises lors de la séquence précédente
- Projet de restitution : l’enfant doit savoir pourquoi et pour quand il doit mémoriser



Ce qu’il ne faut pas faire en classe ou à la maison


- Porter un regard "négatif" et perdre son calme (ni énervement, ni culpabilisation)
- Nier l’échec
- Culpabiliser l’enfant en classe ou à la maison (le traiter de paresseux, lui dire que c’est de sa faute….)
- Le mettre face à son échec systématiquement
- Le forcer à faire ce qu’il ne peut pas faire.



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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 00:51


Définition


Trouble spécifique du développement de la parole et du langage entraînant l’échec d’une acquisition normale du langage réceptif et/ou expressif qui ne résulte pas d’une déficience intellectuelle, d’une déficience sensorielle ni d’un désordre affectif grave.



Marques spécifiques :


1. Expression
- Troubles de l'élocution : peuvent être massifs
- Troubles de l'évocation : cherche ses mots, périphrases
- Langage non informatif : incapable de transmettre une information uniquement par la parole
- Syntaxe erronée: style télégraphique, difficulté de formulation
- Langage spontané réduit : évite de parler, de prendre la parole, réponses oui /non


2. Compréhension
Difficulté de compréhension : essentiellement des consignes verbales si absence de contexte, de support concret. Tous les enfants dysphasiques ont des problèmes d'apprentissage : les troubles dysphasiques évoluent généralement vers des troubles dyslexiques, dysorthographiques...



Troubles associés possibles


- Trouble d'abstraction
- Persévération orale, graphique, motrice ; rigidité cognitive
- Trouble de la perception du temps = difficultés à séquencer
- Souvent difficultés praxiques : difficultés de perception spatiale (organisation gestuelle, graphisme)
- Problèmes de comportement en rapport avec troubles de compréhension et d'adaptation à une nouvelle situation
- Difficultés sociales dues aux troubles du langage



Forces et habiletés


- Désir de communiquer
- Motivation à apprendre
- Bonne réussite dans les tâches qui ne requièrent pas de langage (sauf si un trouble praxique est associé)
- Sens de l'observation aiguisée.



Vers qui se tourner ?


Les parents
Le RASED, le service de Santé Scolaire.
Si en GS un enfant souffre d'un trouble sévère et persistant du développement du langage oral et qu'une prise en charge orthophonique mise en place depuis 1 ou 2 ans s'avère insuffisante, il convient de l'adresser à un Centre du Langage.

Solliciter la famille et la psychologue scolaire pour le montage du dossier.
Le neuropsychologue pour un bilan complet.



Ce qu'il faut envisager à l'école


- Essayer de comprendre l’enfant malgré ses difficultés de communication
- Ne pas culpabiliser la famille, l’enseignant
- Après diagnostic, le Projet Personnalisé de Scolarisation permettra de préciser les attentes et les objectifs de travail de chacun des partenaires intervenants (enseignants, Parents, soignants), de solliciter les aides indispensables (humaines, matérielles)
- Le choix d'outils pédagogiques appropriés pourra se faire sur les conseils des professionnels.
Rééducations indispensables  Orthophonie, psychomotricité, psychothérapie.


 

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 00:47

 


Définition


Défaut d'assimilation important et durable des règles orthographiques (altération de l'écriture spontanée ou de l'écriture sous dictée.)
Ceci perturbe, dans des proportions variées, la conversion phono-graphique, la segmentation des composants de la phrase, l'application des conventions orthographiques (règles d'usage) et enfin l'orthographe grammaticale.
Il ne s’agit pas d’un trouble des apprentissages mais d’une conséquence directement liée à certains troubles des apprentissages : en cas d’observation de signes d’alerte, se référer aux fiches concernant la dyslexie, la dyspraxie visuospatiale, les troubles de la mémoire, l’hyperactivité, les troubles dysexécutifs.
La dysorthographie semble aussi reliée à une absence de stratégies d'anticipation et de
vérification.



Signes d'alerte
- Sauts de lettres
- Inversions de syllabes
- Mauvaise segmentation des mots
- Ecriture en phonétique



Vers qui se tourner ?
Les parents
Psychologue scolaire, RASED, orthophoniste pour un bilan.
Le neuropsychologue pour un bilan complet.



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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 00:41


Définition


Difficultés sévères et durables d'acquisition du langage écrit chez des enfants d’intelligence normale, sans troubles sensoriels ni désordres affectifs graves.

Les recherches les plus récentes font l'hypothèse de troubles cognitifs multiples à l'origine DES troubles dyslexiques.
Un retard "simple" d'apprentissage peut s'apparenter à des troubles dyslexiques.



Signaux d’alerte


Les erreurs de lecture ne sont pas spécifiques, par contre leur fréquence et surtout leur persistance sont caractéristiques :
- Grande lenteur dans toutes les activités comprenant de l’écrit (lecture ou     écriture) d’où impossibilité de traiter un devoir en entier
- Ecriture peu lisible dans son contenu et sa forme (graphisme, orthographe et segmentation des mots)
- Difficultés d’organisation, besoin de repères
- Problèmes pour se situer dans le temps, pour établir une chronologie
- Fatigabilité
- Gêne par le bruit qui perturbe la concentration
- Difficultés à lire, lenteur, erreurs sonores, paralexie (tabac/table), erreurs visuelles (p/q…)
- Orthographe très défaillante
- Meilleures performances à l’oral. Compréhension supérieure lorsque l’énoncé est oralisé
- Capacités d’apprentissage normales si on passe par une autre modalité que l’écrit.



Troubles associés possibles


Retard de langage et de parole
- Troubles du regard (balayage, fixation, convergence, saccade, …)
- Troubles de discrimination phonémique (ta/da…)
- Problèmes temporo-spatiaux (ordre séquentiel, se diriger sur un plan)
- Difficultés de latéralisation.
- Agitation, inattention, renoncement, indifférence…



Vers qui se tourner ?


- Les parents
- La psychologue scolaire pour connaître la marche à suivre en vue d'un diagnostic, l'orthophoniste pour un bilan (prescription médicale)
- Vers le Centre du Langage ou en libéral, pour un bilan neuropsychologique complet.



Ce que l'on peut faire


1.Pour l'enseignant
Certaines mesures sont à mettre en place en classe sans tarder :
- Lire les consignes écrites
- Limiter la copie : donner plus de temps, l’aider à finir un travail écrit
- Aérer les documents, grossir les caractères
- Connaître précisément les difficultés de l'élève par son observation et s'appuyer sur les bilans et les échanges avec la famille pour envisager des réponses pédagogiques adaptées : recourir à l'organisation d'équipes éducatives
- Ne pas hésiter à consulter les sites spécifiques (labo Cognisciences Grenoble, site de l'Apedys , site France-dyslexies.com, www.coridys.asso.fr ...),


2.A la maison
- Proposer aux parents de continuer à lire des histoires, d'écrire sous la dictée de l'enfant, de préserver au mieux l'aspect plaisir du contact avec l'écrit
- Ne pas se décourager devant la lenteur des progrès et la durée des rééducations
.



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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 23:53


Nous nous sommes donc revus avec le médecin du centre de référence des troubles de l'apprentissage, comme prévu au mois d'octobre pour "décortiquer" les résultats des tests que Rapha avait passé au mois de Juin....

Il en ressortait que Rapha avait bien une dysphasie de type lexical-syntaxique, mais aussi une dyslexie secondaire légère, une dysorthographie, des troubles de la mémoire immédiate, un syndrome dyséxecutif, ainsi qu'un déficit de l'attention avéré....


Je savais bien en entrant dans le bureau du médecin, à voir son air grave et un peu gêné, que les résultats n'étaient pas terribles...........cela dit, je ne m'attendais tout de même pas à une telle avalanche de termes, de symptômes, de troubles....

Et lorsqu'elle m'a dit qu'elle remplissait immédiatement les documents nécessaires à l'obtention d'une prise en charge à 100% par la sécu et qu'elle me proposait dans la foulée de faire les démarches afin que Raphaël perçoive l'AEH (allocation enfant handicapé), j'avoue que j'ai perdu pied......

A la façon dont elle me regardait, je savais pertinemment que je devais avoir le visage défait et le teint livide tant je me sentais au bord du malaise....

Je suis restée stoïque jusqu'à la fin de la consultation, acquiesçant mécaniquement à sa proposition de faire passer à Rapha un EEG de 24h, mais refusant celle de l'AEH qui me paraissait au-delà de ce que pouvait supporter....


Je suis sortie ensuite de son bureau pour aller m'effondrer dans les escaliers menant à la sortie, prise d'une violente crise de larmes et subitement submergée par un sentiment de désespoir sans fond....


Il m'a fallu plus d'un mois pour "digérer" cette annonce et réussir à me faire violence et me remettre "en selle"..



Mon conseil du jour


La violence d'une annonce d'handicap, même si elle est faite avec tact, parait souvent insupportable aux parents...

Mais refuser cette annonce et tout ce qu'elle entraîne ne sert à rien et surtout pas à rendre votre enfant moins "handicapé".....

Le déni est un système de défense normal, mais avec le temps, il faut réussir à passer outre et ne garder en tête que les intérêts de l'enfant.....

J'ai, depuis cette consultation, changé d'avis concernant l'AEH et entrepris moi-même les démarches auprès de la MDPH, car je sais que cela conduira à des aides financières et matérielles qui permettront à Rapha d'avancer, notamment dans le cadre scolaire...




Je présente à suivre quelques fiches glanées sur internet concernant les différents troubles car elles me paraissent simples, claires et de bons conseils.....




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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 23:50



Entre temps Raphaël avait fait son entrée en CM1 et comme à mon habitude j'avais pris mon petit rendez-vous avec la nouvelle institutrice afin de faire mon pèlerinage de début d'année scolaire !!!

Cette enseignante arrivait juste dans l'établissement et je ne la connaissais donc absolument pas...

Quelle ne fut pas ma surprise, et c'est peu de le dire, de découvrir qu'elle avait parmi ses enfants (déjà grands) un fils dyslexique qui avait été suivi par le même orthophoniste et dans le même centre de référence des troubles de l'apprentissage que Rapha !!!!


Autant dire que pour le coup, je m'adressais à quelqu'un qui comprenait parfaitement bien la situation pour l'avoir vecue elle-même...


Et si j'ai un souhait à formuler à tous les parents dans notre cas qui pourraient me lire, c'est de trouver une perle comme elle sur le parcours sinueux et parfois escarpé de la scolarité.....

Car elle aura déployé tout au long de cette année qui s'achève une énergie folle pour s'adapter et faire progresser Rapha, tout en prenant la peine de s'investir auprès de nous, parents débordés et épuisés.....

Ce petit encart donc pour lui signifier ma reconnaissance éternelle !!!


Non seulement elle a su prendre soin de Rapha tout en le stimulant, mais aussi nous ouvrir les yeux sur une situation familiale qui devenait étouffante et toxique pour tout le monde....


Nous passions en effet mon mari et moi-même, à tour de rôle du fait de nos horaires décalés, des heures entières à faire les devoirs avec Raphaël, dans une ambiance où la tension était palpable tant Rapha était enfermé dans ses angoisses d'échecs qui le paralysaient, tant nous étions nous même épuisés moralement et physiquement et qui pour notre plus grand malheur nous avait conduit à négliger Alexis sans que nous ne nous en rendions vraiment compte.....


Elle nous a donc proposé de laisser Raphaël à l'étude la soir afin qu'il y fasse ses devoirs, sachant  qu'officiellement il serait pris en charge comme les autres enfants par les animateurs de la mairie, mais que officieusement c'est elle le plus souvent qui se chargerait de lui.......

Et j'avoue que si les premiers temps, j'ai eu du mal à accepter cet arrangement, il est clair qu'il a été salvateur pour notre famille....



MON CONSEIL DU JOUR


Bon, c'est sûr vous me direz, c'est un peu facile à posteriori de distiller de bons conseils !!

Mais il est vrai que l'on ne voit les choses clairement qu'en se retournant sur les évènements passés, et que dans le "feu de l'action" on est incapable de prendre le recul nécessaire à une bonne évaluation de la situation.

Bref, tout ça pour dire que même si vous êtes le ou la mieux placée pour prendre votre enfant en charge de A à Z tant vous connaissez par coeur son mode de fonctionnement et ses difficultés.....il arrivera sans doute un moment où il faudra sortir de cette situation étouffante pour tous et accepter que d'autres intervenants viennent briser cette relation "fusionnelle" et permettent de ce fait de retrouver des activités et une relation où l'enfant ne sera plus seulement "réduit" à son handicap et son statut d'élève..


D'autre part, si vous avez d'autres enfants, n'ayez malheureusement aucune illusion sur l'impact de la pathologie sur eux, car même avec les meilleures intentions du monde, on ne peut pas toujours mener tout de front et  la souffrance de l'autre enfant, même silencieuse, est difficilement évitable...

Là aussi une aide extérieure, d'un psychologue par exemple, peut permettre à tous de retrouver un équilibre et une certaine sérénité au sein de la famille...



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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 23:28

 


Le bilan s'est donc déroulé comme prévu en Juin 2009........3 journées d'hôpitaux de jour consécutifs avec une moyenne de 4 à 6 heures par jour...

Cela peut paraître intensif, mais ça a en fait l'intérêt évident de mesurer la capacité de l'enfant à rester concentré sur un temps de travail relativement long..


Durant ces 3 jours, Raphaël a vu l'orthophoniste du centre afin de faire des tests sur le langage oral, écrit, sur la compréhension, sur le vocabulaire, la syntaxe, l'écriture, la mémorisation.......bref tout ce qui peut être évalué en terme de langage !!!


Il a aussi été pris en charge par la psychologue dans le but évident d'étudier l'impact du handicap sur Raphaël d'un point de vue du vécu et de l'estime de soi......mais aussi afin d'évaluer sa capacité à se repérer dans l'espace et le temps et enfin d'évaluer son intelligence..


Il est prouvé que les enfants dysphasiques ont une intelligence normale et que leur trouble du langage ne vient pas d'un déficit intellectuel, mais à l'inverse on retrouve des troubles du langage à type de dysphasie chez des enfants ayant un retard mental même léger...


Il va sans dire que les tests de mesure de QI nécessitant un support de langage oral ou écrit, les psychologues sont obligés de modifier un peu les tests afin de différencier les erreurs qui pourraient être dues à un problème de langage plutôt qu'à des capacités intellectuelles un peu faibles..


Rendez-vous fut pris en Octobre 2009 pour voir les résultats de tout ça avec le médecin référent du centre....



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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 23:03

 


Nous avons donc consulté le docteur S en Avril 2009....soit 7 mois après notre demande de rendez-vous...

La consultation a duré 1h et durant la première partie, elle nous a demandé de retracer le parcours de vie de Rapha, de l'accouchement à ce jour...

En parallèle, elle consultait le dossier que nous avions envoyé lors de la prise de rendez-vous....

Bien qu'elle entende parfaitement ce que nous lui relations, elle ne paraissait pas très convaincue de "l'état" de Raphaël.....

En effet il n'avait jamais redoublé, mais j'ai pris la peine de lui expliquer que c'était aussi dû à un travail énorme fait à la maison par nos soins depuis son entrée en CP.

Au bout d'un moment, elle nous a demandé de quitter le bureau afin de faire passer des tests à Rapha...durant environ 20 minutes..

A notre retour, son attitude avait grandement changé et elle semblait prendre les choses beaucoup plus au sérieux...

Après un moment de réflexion elle m'a dit : "Vous avez fait un travail incroyable avec Raphaël, je ne comprends pas qu'il ne soit pas déjà en échec scolaire....."


Ce ne sont que quelques mots......mais qui en disent long et qui ont provoqué chez moi des sentiments assez contradictoires...

Le soulagement d'abord, de se dire que nous avions fait ce qui était bien pour Rapha et que tout cela n'était pas vain....

Mais aussi une certaine angoisse devant son air devenu soucieux, de se dire qu'au final la situation était peut-être plus "grave" que ce que l'on pensait....


Nous avons donc convenu que Raphaël serait pris en charge en Juin pour 3 hôpitaux de jour consécutifs afin de réaliser tous les tests nécessaires avec une psychologue et une orthophoniste et poser un diagnostique "officiel"...



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